Ce mannequin / poupée a été fait après la mort de mon père le 15 Août 2005 dans les tissus de ses costumes dont j’ai hérité. Du moins dans ceux qui étaient en trop mauvais état pour être donnés à Nemours et dont j’ai dû me contenter de récupérer les meilleurs morceaux. Ma première intention concernant cette manœuvre textile était d’en faire un plaid, mais l’absence de mon géniteur s’étend avérée rapidement intolérable, il m’a fallu avoir recours à ce simulacre pour me la représenter. J’ai ainsi mieux compris la statuaire africaine à laquelle d’une certaine façon, j’ai là, emboîté le pas. La construction n’a pas été facile et il m’a fallu procéder par approximation.

Les bretelles rouges sont aussi des morceaux des siennes, la ceinture lui a été prêtée comme la nomination d’un tuteur extérieur à la famille a rendu, en maison de retraite, impossible la gestion correcte de ses vêtements. Je l’ai brodé à son nom. Le foulard qui en dépasse est celui de sa femme, ma mère. Les boutons ont été pris dans la boîte à couture que j’apportai à chaque visite pour réparer ce qui pouvait l’être encore, sauf les deux grands des yeux qui proviennent d’un manteau en poil de chameau que j’avais dans ma jeunesse. L’étiquette Lafuma ainsi que la châtelaine grise provienne de mon sac à dos acheté pour partir aux Sports d’Hiver à Peisey-Nancroix à la Noël 1976 et qui m’a accompagné dans la partie la plus tragique de ma vie juste avant que débute la maladie dont je ne me suis finalement jamais remise… L’insigne du Touring Club de France et sur le dos de la figurine, l’écusson des Jeux Olympiques, ont été hérités de mes parents sportifs convaincus. On peut les voir photographiés sur mon site littéraire en haut du Mont Blanc en 1936. <Cliquez ici>.