Séraphin – 2008
(n°43)
Cette pièce m’a échappée
des mains au sens où je l’ai vue surgir de façon totalement inattendue
puisqu’il s’agissait lors de cette séance d’utiliser des restes de terre de
diverses couleurs. Terres que je ne pouvais pas ranger dans les sacs contenant
les ressources collectives parce qu’elles avaient déjà été un peu mélangées.
J’ai erré quelques temps autour du thème des oiseaux avant que s’impose à moi
cet être à trois paires d’ailes au centre évidé.
Je me suis interrogée sur
l’apparition de cette excavation bizarre occupant le centre de l’œuvre avant de
comprendre qu’elle était logique parce qu’elle permettait qu’en toutes
circonstances, puisse y circuler le souffle du monde. C’est EN CELA, EN CELLA
qu’on a affaire à un séraphin vibrant à tous les mouvements du monde. La
naissance de la forme, lorsqu’on ne l’a pas prévue d’avance et qu’on la voit
sans y penser, émerger de la glaise qu’on a entre les mains est une jubilation
extrême de l’ordre du sacré. Particulièrement pour cette pièce là.
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Hauteur
Toutes terres de couleur sous couverte
transparente
ç
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Mise à jour : mai
2009