La Mer d’Aral a disparu
La Mer d’Aral a disparu
Mais non au fin bout des Balkans
Le lac d’Orhid
Sur lequel flotte encore
Inouï
Le souvenir de l’un
Des meilleurs jours de ma vie
Celui de la promenade en barque
Le bel été soixante six
Avec des jeunes jouvencelles
Progéniture de celle
Qui nous avait la veille
Dans son logis
Ouvrant ses lits
Abrités pour la nuit
Le lendemain les deux mignonnes
Nous avaient candides
Dès potron-minet
Invités dans leur nacelle
A ramer avec elles
Vers le pays des aigles
Dessous le ciel limpide
Elles ignoraient tout de la langue française
Et nous de la macédonienne
Ce qui ne nous empêcha pas
Tout au contraire
D’en rire tous les quatre
A gorges déployées
Tout le temps que dura ce périple
Entre le soleil et les flots
Libres et égaux à la surface des eaux
Au milieu des roseaux
JH Eté 2020
Mise à jour : juillet 2020