Fragments de ma vie textile

(Eté 2012)

 

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Cette œuvre est entièrement constituée de résidus. Sur un reste de carnet rescapé de l’une des périodiques opérations de nettoyage nécessaires pour faire émerger hors des déchets ce qui tient encore la route, j’ai cousu à gros points de fines lamelles de tissus provenant de ceux dont étaient faits les vêtements que j’avais aimé porter.

Ils ont été rangés par ordre chronologique, il ne faut donc pas s’étonner que lors de la petite enfance il s’agisse de ceux de ma génitrice ou tout au moins des affaires dont elle se servait lorsqu’elle s’occupait de moi. Notre différenciation n’était pas encore clairement établie.

J’y ai ajouté à l’encre quelques mentions permettant de les identifier et éventuellement de les commenter dans leurs souvenirs heureux, notamment ceux de la Villa Camerata à Fiesole dans les hauts de Florence en 1961 où j’ai été plus que bien aimée par les jeunes Yougoslaves de l’Auberge de Jeunesse.

J’ai emballé le tout dans un morceau découpé dans la fameuse robe verte imprimée que Maman portait lors du voyage en Italie en 1949 comme elle avait 38 ans - moi quatre - et que nous nous aimions encore follement, elle et moi.

J’ai ligoté l’ensemble avec un ruban (2,13m) découpé dans un tissu restant de celui du divan qu’il y avait encore dans les Années Cinquante chez la Grand Mère Dherbécourt Rue Salneuve près de la gare du Pont Cardinet et sur lequel Fox le chien et moi, copinions.

Cette œuvre n’est en fait que l’avant-projet d’un traité plus large et plus complet dont rien ne dit qu’il aboutira un jour étant donné qu’il n’est pas même encore commencé.

Pour plus de sécurité, j’ai également ligoté à l’intérieur de l’enveloppe verte les onze panneaux qui une fois tous dépliés dégagent une surface de 2,31m sur 18 cm. Pour ce faire, j’ai découpé dans le costume violet porté au Salon du Livre de 1990 au Grand Palais de Paris un ruban de 2,03m.

Jeanne Hyvrard

 

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Mise à jour : janvier 2016